Samara York
Débarrassée des affres du jour passé, un frisson qui glisse sur la chair de poule,
la voix d'un homme qui grésille.
Mettre un visage sur cette oeuvre que l'on veut aimer coûte que coûte,
dont on attend plus qu'un film...
Nos espoirs sont pendus à ses lèvres. Ecouter la prophétie. Prendre des notes.
Il n'en a que faire.
Vouloir être épaté, subjugé, séduit par ce que l'on espère être de l'intelligence et de cette élégance si rare.
Vouloir être chamboulé, retourné par une histoire, des images, de la musique.
Prendre une claque en somme.
Rien ne se passe.
On trouve alors des circonstances atténuantes. On l'imagine engoncé, mal à l'aise.
On trouve l'exercice difficile.
On se dit qu'à sa place, on ne ferait pas les malins...
On l'encourage tout haut, on s'énerve tout seul.
On s'interroge une fois le silence revenu, sur notre besoin d'être porté par un inconnu. Que celui-ci nous donne ce que nous ne prenons plus le risque de rechercher in REAL life.
Sommes-nous incapables de créer ce qui nous manque ?
L'envie d'avoir envie.
L'envie d'être à fleur de peau.
L'envie de sentir la beauté s'effondrer sur mes épaules et ne pas savoir quoi en faire.
L'envie.
Johnny !