Il y a des années. La première fois.
Il fallait voir. On regardait.
A la suite. On consommait.
Sans tout comprendre, on s’attachait.
Peggy en tête de gondole, on s’identifiait.
On gardait le souvenir d’une leçon de style. Et des histoires à l’eau de rose.
On se jurait qu’on ne tomberait jamais pour Don, aka Dick. Que rien ne l’excusait.
Et on tirait quelques leçons pour le métier quand on en était.
Un soir de désert cinématographique, à la fin de l’été, on n’avait pas d’idée.
Plateau télé. Abonnement à volonté. Suggestion ciblée.
Aucun danger. Besoin d’être rassasiée. On l’avait déjà fait.
Recommencer à zéro.
Sans obligation d’achat.
Juste un, juste pour ce soir.
Projo perso. Comme pour revenir au niveau. N’avoir aucun regret.
J’avais oublié.
Tout y est. Frappe chirurgicale. En concentré. Rien à jeter.
Maîtrisé. Juste et validé.
A l’exception peut-être des réunions alcoolisées et des cigarettes consumées.
Elle et lui composent les facettes d’une même pièce.
Elle est sa rédemption. Il est sa révélation.
Des rumeurs de couloirs, des associations, des tromperies, des clients.
Sous toutes les coutures, la vie et la mort dans l’âme.
It’s a mad world.