15 janvier 2019
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13:40
Une heure sur pause pour laisser nos envies nous envahir.
Pour les voir naître, pour s’autoriser à les creuser et à rêver.
Une heure pour s’asseoir à une table à laquelle on n’a pas été invitée
et observer d’autres vies que la sienne, la bouche fermée.
Une heure pour prendre l’air. De rien. Seule. Sur les quais. En plein jour.
Les joues rougies par le vent et l’afflux d’oxygène.
Au risque de voir son nez couler et ses idées divaguer parfois se noyer.
Une heure sans rendement. Une heure sans objet. Une heure perdue qui vaut de l’or.
Une heure pour s’inventer, se la raconter, espérer, renoncer, et pourquoi pas tout annuler.
Une heure pour disparaître.
Une nuit pour recommencer.
Demain, promis craché.