17 juillet 2009
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Denis Darzacq "hyper"
http://www.denis-darzacq.com/
"Plus grave peut-être encore que le déclassement des produits et de l'appareillage est le fait,
signalé par E. Lisle, que "le coût du progrès rapide dans la production des richesses est la mobilité
de la main-d'oeuvre, et donc l'instabilité de l'emploi. Renouvellement, recyclage des hommes
qui a pour résultat des frais sociaux très lourds, mais surtout une hantise générale de l'insécurité.
Pour tous, la pression psychologique et sociale de la mobilité, du statut, de la concurrence à tous les niveaux
(revenu, prestige, culture, etc.) se fait plus lourde. Il faut un temps plus long pour se recréer, se recycler,
pour récupérer et compenser l'usure psychologique et nerveuse causée par les nuisances multiples :
trajet domicile / travail, surpeuplement, agressions et stress continuels.
"En définitive, le coût majeur de la société de consommation est le sentiment d'insécurité
généralisée qu'elle engendre..."
Ce qui mène à une sorte d'autodévoration du système : "Dans cette croissance rapide...qui engendre
inévitablement des tensions inflationnistes...une fraction non négligeable de la population
ne parvient pas à soutenir le rythme. Ceux-là deviennent des "laissés-pour-compte".
Et ceux qui restent dans la course et parviennent au mode de vie proposé en modèle ne le font
qu'au prix d'un effort qui les laisse diminués".
Jean Baudrillard La société de consommation, la liturgie formelle de l'objet