Frais comme une légère brise qui caresse la nuque et frôle notre genou, le film de ce début d'été est en noir et blanc mais nous donne du rose aux joues.
La première scène et d'autres détails qui n'en sont pas, comme la présence d'Adam dans le casting, nous rappellent Girls et ce n'est pas pour nous déplaire. Mais, un "je ne sais quoi" nous transporte dans une dimension cinématographique, moins hystérique plus poétique, que loin de vouloir consommer sans modération, on voudrait siroter et mettre sur pause, histoire d'en garder en réserve pour les jours moroses.
Si Hannah refuse de grandir, Frances n'a pas réalisé encore ce que cela voulait dire.
La vie comme elle danse, des bleus sur les jambes, bordélique et aimant ses parents, elle n'a aucun plan de carrière, une amie qui dort sans chaussette et l'envie de se battre à mains nues dans les jardins publics.
Perdue dans ce monde de brutes, tiraillée entre un pacte d'amitié et une proposition de s'installer avec un homme et ses sphinx, elle ne s'en tire pas trop mal après un week-end à Paris pour lequel elle s'endettera et qui la conduira à la case départ, l'université de ses (plus) jeunes années.
Incapable de calculer un coup d'avance, trop honnête et tête en l'air pour cela, elle tentera sa chance, à plusieurs reprises se cassera les dents, et parce qu'elle est faite de grâce et qu'elle voit de la lumière qui brille chez ceux qu'elle aime, elle réussira à poser un pied au sol, s'arrêtera de tanguer sans pourtant cesser de rêver et tracera sa voie, telle une étoile sous les feux de la rampe.