Hors de question d'entrer dans le rang et d'enrager sur un trottoir glacé pour faire la décoration, derrière une ribambelle d'enfants piétinant d'impatience pour voir Playmobil en grand.
Repartir et tenter l'aventure ailleurs.
Les mains gelées, trouver le réconfort au Jeu de Paume.
Passer l'épreuve du plein tarif et découvrir une Parade haute en couleurs malgré le noir et blanc classé monument cinématographique.
Nous avons rendez-vous avec Federico.
La première fois après un rendez-vous lointain pour une séance de La Strada en plein air.
Pas d'appréhension. Pas d'a priori.
Vouloir être séduite à nouveau.
Révélation face aux notes, aux extraits, à la folie : Lynch n'a rien inventé et Terry Gilliam non plus.
J'assume.
Néophyte comme une huître mais avec une attirance facheuse.
Oui.
Devant l'imaginaire de cet homme, sans limite semble-t-il et d'une cruelle vérité, d'une véritable cruauté.
Si Anita Ekberg est inévitable, aussi blonde que plantureuse, la beauté discrète d'Anouk Aimé est inégalable.
Et Marcello alors.
Et son Christ dans les airs.
Sommes-nous aujourd'hui moins gracieux et audacieux qu'ils ne l'étaient ?
Cinquante ans après, qu'avons-nous inventé et transgressé ?
Nous avons failli à l'exercice de la critique.
Savons-nous pourquoi nous sommes d'éternels insatisfaits ?
Que dénonçons-nous dans notre confort ?
La dolce vita se paie au prix fort.
du 20 octobre 2009 au 17 janvier 2010
au Jeu de Paume