Torpeur dominicale.
Météo estivale.
Foule sentimentale.
Rue Soufflot,
Place est faite à une femme,
Une fois n’est pas couture.
Sans un mot.
Dans la cuisine,
Parité parfaite.
Partition à quatre mains
Pour un taboulé parfumé
À la menthe hachée.
Communier
Autour d’un déjeuner en paix.
Sainte Trinité.
Cérémonie historique,
Écoutée religieusement
Sur les ondes publiques.
L’entrée de Simone au Panthéon.
Dans son ombre, dans ses pas,
L’amour qui ne quitta jamais ses bras.
Sa voix, les hommages anonymes,
Les commentateurs qui comblent le vide,
Le cœur et l’esprit.
Et le silence des camps aussi.
À nos filles, à nos fils.
De la pudeur. Et la grandeur d’une vie.
De l’horreur aux honneurs.
Il faudra dire et ne jamais faillir.
Être toujours dignes et intangibles.
Que rien n’est jamais acquis.
A jamais, rester éveillés.
Nous rappeler ce matin d’été.
Que nous fassions bon usage de l'héritage de cette femme pour nous protéger de l’obscurité.