De la légèreté.
De la douceur.
De la joie.
De la candeur.
Loin de l'aigreur ambiante, de cette puanteur qui nous étouffe et nous donne des hauts le coeur, on rêve à des jours meilleurs.
C'est Karl, encore lui, perché dans des sphères loin des réalités du commun des mortels qui nous a offert un courant d'air frais, bienvenu dans ce marasme ambiant.
A écouter et regarder l'actualité, à lire les journaux, on voudrait prendre nos jambes à notre cou et fuir à tout prix, pour éviter une dépression collective qui pourrait bien se finir en eau de boudin. Bref, entre les frasques d'un président normal qui fait sien le thème de la rupture, les colères nauséabondes de fous furieux et les rumeurs les plus folles propagées par SMS nous ramenant aux heures sombres du Moyen Age, l'attitude désinvolte des mannequins Chanel lors du défilé Haute Couture printemps/été 2014, sautillant, virevoltant, bien dans leurs baskets, dévalant les escaliers libérées de la peur de la chute au rythme du dernier opus joué en live de/par un Sébastien Tellier lunaire, nous a rappelé qu'une révolution était en marche.
J'ose penser qu'il ne s'agit pas d'une mode, mais bel et bien un mouvement, qui une fois n'est pas coutume, serait impulsé par un monde ô combien régi par des diktats dépassant souvent l'entendement. Pourtant, et même si je mélange les torchons et les serviettes, le salut ne pourrait-il pas venir de cette image rafraichissante d'un podium avec des filles vivantes, loin de ce qui ressemble généralement de près ou de loin à des humanoïdes, proposant (imposant ?) un modèle de perfection très discutable.
La nature n'avance t-elle pas en faisant des bonds ?
Et si pour déjouer les embûches de ce début d'année tout gris, pour avancer, conquérir notre salut, la solution ne serait-elle pas de chausser une paire de baskets confortables ?
Nul besoin qu'elles aient été achetées au Bon Marché pour partir du bon pied et faire naître l'amour autour de nous.