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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 00:50
A l'entrée de l'exposition, un jeune garçon s'exclame "c'est le dessin que l'on a fait à l'école, maman".
La critique est alors rendue caduque, désamorcée.
Obsolète par la naïveté et la candeur.

Que reste-t-il alors face à cette oeuvre ?
A cette lumière jaillie de l'oscurité.
Comme dans la caverne, j'ai approché la matière, tourné autour.
J'ai lutté pour ne pas toucher.
J'ai traversé l'ombre orgueilleusement, envoûtée.
J'ai découvert le velour, le satin, les couleurs transperçantes.
Et l'envers du décor.



Photos interdites.
Il n'aurait pu en être autrement.
Qui aurais-je été pour dévoiler et altérer par la même ce mystère qui ne vaut que s'il est vécu ? 

Exposition Soulages au Centre Pompidou - Paris

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 13:19
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 22:52

Des piles de journaux au pied du lit. Presse obsolète. Date de consommation dépassée. Périmée.

Course effrénée à l’instantanéité effrayante. Je suis noyée.

Réaction de repli. Du bruit médiatique venu jusqu’à moi, diffus, confus, hystérique, je trie. Et avec un  retard assumé, je découvre ce qui n’est plus à la page depuis hier, un siècle, une éternité.

Vanité que de vouloir tenir cette distance.
Survoler, toucher du doigt, rien n’atteint, rien ne se retient. Je lis et j’oublis.

Le ruban blanc est à l’affiche depuis une semaine. Et je viens de lire une interview de Michael Haneke dans Libération, parue mercredi  21 octobre. Un bail...
Je n’ai pas encore vu le film et ne connais rien de ce réalisateur.
Par hasard, je suis « tombée » sur un portrait de lui sur le site Arte + 7.
Je suis consciente que ce qui suit va à l’encontre de toute la périphrase ci-dessus, et je vous plonge ainsi dans une angoisse terrible mais il ne vous reste pas même 40 heures pour visionner ce documentaire en ligne.

Ne dites pas après que je ne vous avais pas prévenus.

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 12:13
Quand ils partiront.

Quand partiront-ils ?

Ils sont immortels. Jusqu'à l'âge où...

Il est parti une nuit. Le capitaine.
Je pense à son fils. Meurtri. Pudique.
L'homme dont je ne connaissais qu'un portrait, en noir et blanc, encadré sur le buffet de l'entrée.
Son père, sa chair, son sang.
Encore fluide le son de sa voix...

Et cette peur d'oublier, cette fragilité de la mémoire avec laquelle il faut lutter. Etouffer les sanglots. Le corps manque. Des regrets peut-être. La vie file.

Assumer le vide. Etre l'homme de la situation. Devenir l'homme de la famille. Prendre la place encore chaude. 
Assumer l'héritage. Perdre pied.
Son odeur, fouiller dans ses papiers, dans ses pensées, dans ses secrets.
Une indiscrétion de circonstance.
Ne pas savoir par quoi commencer. Ne pas vouloir y passer.

Il est là. Il est parti. Il ne vous quittera pas.

Et je vacille à mon tour. A l'idée qu'un jour, il faudra prendre la succession.
Pour longtemps encore, je veux être cette petite fille dans cette cuisine, à colorier le cahier de recettes de mamie, à marcher main dans la main avec cet homme fort comme un roc, papi, sur les chemins tracés pour nous, en silence, en rythme, en vie.

Pour l'éternité  

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 13:51

Question après un premier passage dans les allées de la FIAC :"suis-je à ma place ?"
N'y a-t-il pas une erreur de casting ?
Le grand public est-il aussi souhaité comme indiqué ?
A la vue de la population, des oeuvres exposées (que ce soit au Grand Palais ou dans la Cour Carrée du Louvre),
j'ai comme le sentiment d'être dans la 5e dimension.
Moi qui attendais une explosion des sens, une vision débridée et engagée de la société, j'ai eu droit à un regard étriqué, froid et pragmatique d'une profession se sentant en danger,
et retranchée dans des limites imposées par elle-même.

Vu  : peu d'humour, peu de sens, pas d'amour. De l'égoïsme, du nombrilisme.
Pas même de l'esthétisme.

En clair, au coeur de la tempête, le nihilisme de l'art dans toute sa splendeur. Nier et ne rien sublimer. Dommage.
Une occasion loupée de redorer son blason.

En 2009
l'art n'est plus BEAU
l'art n'est plus CONCEPT
l'art est RIEN

En 2009
l'art est déclaration d'intention "tu dis, tu es"
l'art n'est plus action
l'art est décision de mecs au pied du mur, en marge. Et voilà - définition contemporaine de l'artiste.

Et la vie dans tout cela, la vraie ?
L'art vit-il en vase clos ?
Le quotidien du commun des mortels est-il si dégueulasse ?

Où sont les inspirations, les respirations, les transpirations (je ne sais pas pourquoi, mais je suis très fraîcheur Narta en ce moment) ?

Et le Chaos ?
...

Quelques oeuvres qui ont sauvé la mise









/// Je suis certaine que les noms des artistes sont facilement trouvables...

*Robert Filliou

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 14:45

Précision importante pour ceux qui n'auraient pas encore voté pour Tom, et qui auraient besoin d'une stimulation supplémentaire à la seule envie de porter ce T-shirt, pour voter, l'inscription est nécessaire mais elle permet de recevoir par mail, un bon de réduction de 15 € dans les boutiques Agnès B, à partir de 80 € d'achat.

Vous savez ce qui vous reste à faire.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 21:30

Car il est idiot.
Car il doute.
Car il n'ose pas.
Il fait tout cela dans son coin, l'air de rien, cet imbécile.

Par pudeur ? Par horreur de la lumière. Oui, et alors ?

Avec mes gros sabots, je ne peux tenir plus longtemps et car il ne me l'a pas interdit, car je ne devrais pas le savoir, j'ai le droit de le dire...

VOTEZ pour le T-SHIRT n° 355 / OUTER SPACE par Tom on the Rock , du concours de T-shirt Agnès B.
Ce mec est une tête de mule, douée certes, mais une tête de mule.


 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 10:28

Belle affiche, pleine de promesses.
A la lettre, un groupe immortel, capable de renaître de ses cendres à l'apogée de sa carrière.
Mais encore,  quatre garçons pleins d'avenir, à la pointe de la hype, représentant la french touch jusque sur la pelouse de Central Park pendant l'été indien.

En bref, une soirée qui s'annonce bien. Surtout depuis l'écoute de cette perle (ci-dessous) : un documentaire de Guillaume Delapierre sur les sources d'inspiration et l'univers musical de Phoenix.
Une playlist de rêve. Un kiffe.
Fermer les yeux et s'imaginer dans un salon avec canapé en cuir patiné, les vinyls et les bières sorties.
Et ces messieurs qui se livrent avec cette délicatesse et une pudeur désarmante.
So sexy.


On attends alors de ce concert devant un public conquis d'avance, une étincelle.
Une envolée et en bonus pourquoi pas quelques confidences maladroites.
Est-ce trop demander qu'un truc déraille pour montrer qu'on ne rêve pas, que c'est en live ?

Rien.
 
Tout est nickel, calibré, rien ne dépasse.
Deux private messages for friends à l'arrachée, pas plus pas moins.
Rester sur sa faim alors que l'on avait une envie boulimique d'exploser.

Prochain rendez-vous le 17 novembre au Bataclan pour le concert de Gossip.  
J'espère que ça sentira la transpiration.
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 08:53

Guy Bourdin et ses films - exposition au Bon Marché

Parfois, face à une telle futilité, à un discours unique et tombé dans les clichés de papier glacé, j'ai quelque orgueil à aimer autant les chiffons.
Je ne réussis pas à convaincre de cette force créative, de ce qui se joue derrière la question existentielle de la longueur de la jupe ou encore du "rose, nouveau noir de la saison".
Si l'hystérie d'acheteuses fiévreuses et leur manie de courrir après le dernier "it-bag" élu comme tel, ridiculise cette attractivité pour l'élégance et une certaine silhouette, des maîtres comme Guy Bourdin nous fait oublier cette superficialité pour entrer dans un univers où la chair, le corps sont sublimés.



Une exposition qui donne des frissons, une scénographie d'une sublime allure, une BO qui rend la visite inoubliable, le plongeon dans une image en mouvement pleine de grâce qui nous encercle, nous ensorcelle.



Une parenthèse dans le temple de la consommation.

Un comble.

Peut-être la quintessence du chic.
La caresse du luxe.

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 14:56
Elefant "Sunlight makes me paranoid"

Rien ne résiste à cela, pas même un cafard...

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Présentation

  • : Vodka Lemoni
  • : Pas de justification. Pas de démonstration. Que des tripes avec du style et quelque élégance. Eviter de tomber dans le piège de l'egotrip "Miroir mon beau miroir". Sortir de l'éternelle fatalité "Vous êtes de ceux qui mettent leur orgueil dans ce qu'ils ne font pas" hein Simone. Et pour rendre à Patrick ce qui est à Patrick : "Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets" So, que la fête commence !
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