" Un homme, c'est quelqu'un qui se trompe. Et il peut aussi bien être trompé par l'illusion de sa liberté que par l'attribution de ses décisions les plus intimes à une puissance étrangère officiant comme providence personnelle. Il peut aussi bien être trompé par l'idée de hasard que par l'idée de destin. Un homme, c'est quelqu'un qui sait rarement à quel ange se vouer. Pourtant, nous avons besoin de nous sentir autorisés pour agir. Nous avons besoin qu'une voix nous guide hors du carrefour de possibilités ouvert par chaque moment et dont le constat ou la contemplation ne rend généralement qu'impuissants et hagards. Nous avons besoin qu'une image nous montre, par avance, pourquoi nous allons agir d'une façon qui nous échappe toujours du tout au tout. Nous sommes toujours fatigués à l'idée de devoir justifier nos actes, perpétrés dans la passion, la colère ou l'urgence. Nous sommes fatigués de nous expliquer. Et c'est une assez longue histoire."
Les mêmes yeux que Lost, Pacôme Thiellement.
Une coquetterie pour certaines, un affront pour d'autres quand ce n'est pas un moyen de soumission.
Quelques-unes en ont fait un nom et d'autres sortent des collections pour la dite génération.
C'est kiffe kiffe. Pensais-je encore il y a peu.
Pacsée, ça ne fait aucune différence.
La distinction était insignifiante tant que que l'on me proposait
et que je pouvais bénéficier du tarif préférentiel,
au regard de l'âge estimé et sans le justifier. Exceptionnel.
Aujourd'hui, j'en fait tout un drame.
Pour compenser et pour prouver ma bonne foi et mon éternelle jeunesse,
je n'en finis plus d'adopter des attitudes régressives.
Je n'hésite pas à éructer en public, râle pour une broutille
ou pire, exige sur le champ d'avoir toute l'attention du public réuni,
alors même que j'ai en sainte horreur le sympathique et commun "Tu bois quoi Miss ?".
Ca ne me dit rien qui vaille.
C'est pathétique.
Manquerait que j'oublie d'appliquer ma crème de jour, révélant les premières ridules
et refuse les saveurs d'un fastfood au titre que cela ne respecte pas mes besoins alimentaires journaliers
pour annoncer la fin d'une époque.
Tu parles d'une dame.
Heureusement que c'est gratuit pour les filles.
Au bord de l'eau, encore glacée, la température monte et la fatigue a un goût d'ivresse.
Tirer les conclusions d'une soirée sans fin, la même histoire encore, celle de notre jeunesse.
Cette fois pourtant, remplir la caisse et partir loin, sans même attendre les premières lueurs.
On est joueurs.
Sans un mot. Sans leader à la troupe,
vouloir flamber le pactole amassé.
Dans une dernière virée, ouvrir un nouveau chapitre à la destinée.
Et rêver à de nouvelles frontières en tarif de groupe.
Choisir une destination.
Que chacun y trouve satisfaction.
Savourer le champ des possibles, rester sur la lancée.
Demain, les comptes seront faits et pas un seul regret.
On se l'est juré.
Réussir à passer outre.
L'herbe est plus verte ailleurs.
M'en fous, j'ai même pas peur.
De n'avoir plus que les yeux pour pleurer.
Et la liberté pour tout commencer.
Crise de nerf. Crise sécuritaire. Crise de la trentaine.
Ici, rien ne pousse. Saison de jachère.
Tout y est rèche.
A l'heure des comptes, l'été sera chaud.
Ils n'auront pas ma peau.
La mue est en bonne voie.
Préparez-vous à un coup d'éclat.
La nature a horreur du vide.
Pari sur l'avenir et rentrée en fanfare.
Il n'est jamais trop tard.
Royal au bar.
En toute simplicité. En toute amitié.
Luxe, calme et volupté dans ce cadre feutré.
Taillé sur-mesure pour l'entrée dans cette nouvelle décennie.
Pas tant la mer à boire, une fois le cap franchi.
Une tempête dans un cocktail Electro Disco, vite diluée dans les vapeurs de la soirée.
Envie de le voir à moitié plein pour changer, ça pourrait même être beau.
Même d'y laissser sa peau.
Se promettre, parmi les siens, de ne jamais tarir cette source bien cachée, qui ne vaut que si elle est partagée.
Un elixir de Jouvence, pour entrer dans la dance.
Garder le rythme, traverser la ville en quelques stations.
A la clef, la Dolce Vita à la carte, produits de saison
L'happy hour ne fait que commencer.
Et on ne va pas se priver.