12 février 2010
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Dans un jogging rose saumon qui sait mettre en valeur un popotin très 2010's, dans une solitude contrainte par les éléments extérieurs, dans un élan de lucidité, je m'observe perdre la face.
Un instant, je croise mon reflet dans un miroir et je me dis que nous sommes parfois à la frontière de ce qu'un oeil étranger qualifierait sans appel de folie douce, d'un laisser-aller notoire et assumé.
Non pas que nous décidions de vivre hors le monde, de rejoindre une marginalité fantasmée, de déclarer la guerre aux codes du savoir-vivre bourgeois.
Non, mais une soudaine envie de lâcher prise, de se satisfaire d'un bout de pain et d'un morceau de fromage, d'oublier une posture droite pour s'affaler de façon régressive dans un canapé, la lumière éteinte à regarder plusieurs épisodes d'une série américaine sans trop d'intêret, d'abandonner cette règle tacite de ne jamais remettre au lendemain la vaisselle du jour.
Vouloir oublier les obligations qui nous occupent laborieusement.
Vouloir un mot d'excuse des parents.
Vouloir une fièvre qui nous rendrait fébrile comme il faut pour passer outre un quotidien qui pèse.
Ne pas prendre part à l'actualité du monde et s'interroger sur comment le "Hooligan de la mode" voyait les choses après un acte d'une telle violence qui le condamne à jamais.
Nous sommes tous des sujets potentiels de cette émission jamais égalée, effrayante et désarmante, que l'on regardait comme une de nos premières transgressions télévisuelles, en deuxième partie de soirée, ado sous la protection bienveillante des parents qui comprenaient alors qu'on n'était plus des enfants et nous qui découvrions d'autres fous ailleurs.
Poker menteur de dire que l'on ne s'y est jamais retrouvé, même dans le plus mégalo, même dans le plus cynique, même dans la plus mytho d'entre eux.
Borderline for ever
Un instant, je croise mon reflet dans un miroir et je me dis que nous sommes parfois à la frontière de ce qu'un oeil étranger qualifierait sans appel de folie douce, d'un laisser-aller notoire et assumé.
Non pas que nous décidions de vivre hors le monde, de rejoindre une marginalité fantasmée, de déclarer la guerre aux codes du savoir-vivre bourgeois.
Non, mais une soudaine envie de lâcher prise, de se satisfaire d'un bout de pain et d'un morceau de fromage, d'oublier une posture droite pour s'affaler de façon régressive dans un canapé, la lumière éteinte à regarder plusieurs épisodes d'une série américaine sans trop d'intêret, d'abandonner cette règle tacite de ne jamais remettre au lendemain la vaisselle du jour.
Vouloir oublier les obligations qui nous occupent laborieusement.
Vouloir un mot d'excuse des parents.
Vouloir une fièvre qui nous rendrait fébrile comme il faut pour passer outre un quotidien qui pèse.
Ne pas prendre part à l'actualité du monde et s'interroger sur comment le "Hooligan de la mode" voyait les choses après un acte d'une telle violence qui le condamne à jamais.
Nous sommes tous des sujets potentiels de cette émission jamais égalée, effrayante et désarmante, que l'on regardait comme une de nos premières transgressions télévisuelles, en deuxième partie de soirée, ado sous la protection bienveillante des parents qui comprenaient alors qu'on n'était plus des enfants et nous qui découvrions d'autres fous ailleurs.
Poker menteur de dire que l'on ne s'y est jamais retrouvé, même dans le plus mégalo, même dans le plus cynique, même dans la plus mytho d'entre eux.
Borderline for ever