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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 16:47

Quelques jours après la fin d'un cycle orgiaque, autour de tablées familiales, où manger représente un acte social de rassemblement alors même que le dernier repas n'est pas encore digéré et que l'on fait la fine bouche lorsque l'on nous propose pour la énième fois des huîtres et du foie gras, rien de tel, en guise de bouillon aux vertus purificatrices, qu'un film qui en a.

 

Il est de ces film qu'on sait ne pas pouvoir supporter sur grand écran, parce que la beauté de la photographie rend plus insoutenable encore la violence du propos.

 

Il est de ces films alors dont on garde le titre en mémoire, un titre devenu indélébile, qui nous colle aux tripes et que l'on guette dans les rayons de la distribution spécialisée ou chez les amis cinéphiles afin de le voir, sous conditions et à travers des mains fébriles en guise de protection quand l'image devient insupportable de vérité.

 

Il est de ces films que l'on évite le dimanche matin parce que dévastateur mais incroyablement salvateur aussi.

 

Hunger pour ne pas le nommer est ce film auquel un soir, sans savoir pourquoi, alors que ce n'est pas le moment, que la vaisselle sèche au bord de l'évier, on a besoin de se confronter.

 

Une oeuvre, premier long métrage de Steve McQueen, qui au-delà de la performance de Michael Fassbender, au-delà de l'esthétique christique des corps décharnés et de l'économie du verbe (magnifique scène entre Bobby Sands et un prêtre), donne à voir des hommes qui pour exister en tant que tels, n'ont pas eu peur de jouer ce qui leur restait d'humanité.

 

A la vie, à la mort.

 

 

 

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  • : Vodka Lemoni
  • : Pas de justification. Pas de démonstration. Que des tripes avec du style et quelque élégance. Eviter de tomber dans le piège de l'egotrip "Miroir mon beau miroir". Sortir de l'éternelle fatalité "Vous êtes de ceux qui mettent leur orgueil dans ce qu'ils ne font pas" hein Simone. Et pour rendre à Patrick ce qui est à Patrick : "Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets" So, que la fête commence !
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