Plus le moment de twitter sept fois dans sa bouche.
L'heure est aux bonnes oeuvres.
On connaît la chanson et malgré le chiffre parfait de la parité pour le cliché, on doute fort que l'affaire soit dans le sac (Le Tanneur ?).
Principe de réalité made in France.
En attendant que Madame soit régularisée et Mademoiselle mise au parfum, quand d'autres rejouent Frou-Frou vingt ans après, l'air de ne pas y toucher mais en restant collées au plancher, au ras des paquerettes, allons faire un tour au Château car c'est Birgitte aux fourneaux !
Elle reçoit en grande pompe et en parfaite maîtresse de maison, dirige d'une main de fer dans un gant de velours le pays de la petite sirène, même dans la tempête.
Mais loin de se la jouer première génération du "Girl Power" ou pire, néo-Thatcher, aussi macho qu'un banc de manchots dans l'Hémicycle, elle n'a pas peur de sortir du rang et d'assumer ce qu'elle est assurément : une femme aux manettes et compétente.
What else ?
Si parfois, ça tangue à l'Assemblée, et que dans le foyer, l'homme veut sa part de mâle fierté, que ses enfants la réclament pour être bordés, Birgitte tient la barre, coûte que coûte, sans jamais s'avouer débordée.
On rêve que notre héroïne traverse l'écran et de la retrouver en première page de Libé.
On rêve que cette fiction politiquement et "féministement" engageante et stimulante devienne nos lendemains qui chantent, des lendemains qui nous ressemblent.
On rêve que ce ne soit pas qu'une série télé sur Arte*.
Dommage que de château, ce ne soit encore que celui de Cendrillon qu'on donne en jouet, pour rêver, aux petites filles bien rangées.
*Saison 2 de Borgen, sur Arte, du 22 novembre au 13 décembre 2012.