Wrong. I have reasons.
A lot of reasons.
Une raison contextuelle : faire un sort à cette pluie fine qui traverse le plus anglais des trench et qui ferait renoncer à une séance de washing au lav’club.
Une raison structurelle : I want something new, without any reference, any history. Something I can discover by myself. Something I can love or hate but that’s my decision. Something I had never seen and heard before. Something new and different.
Soit. Prendre l’air et le risque d’être accrochée.
Provoquer la sortie de route.
Vouloir du sang – neuf.
Un truc classe et classique.
Quelque chose qui dérape, qui roule, qui garde la distance.
Quelque chose qui t’explose la face sans t’écraser sans te raconter ce que tu dois comprendre ou pas. Quelque chose qui t’attrape et t’emmène loin, avec du lourd dans le moteur.
Un pneu serial killer qui tue. Ça envoie. Une folie meurtrière incompréhensible, invraisemblable.
So what ?
Le deal de départ est léger. Certes. Sans raison valable, sans logique. Pourquoi continuer ? Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas vouloir y croire ?
Rubber tient la route. Ouais. Et maîtrise les virages.
Ici, on n'attend pas le feu vert du spectateur. Ici on fonce. On s’affranchît du classique protocole narratif sans rien démontrer et c’est tant mieux. Ici on participe à un acte gratuit.
Et on signe pour.
Ici, Quentin Dupieux renouvelle le genre avec une référence bien sentie à la nouvelle vague frenchie (qui change d'Honoré) et propose un roadmovie arty, qui s’assume, sans complexe et sans hystérie, porté par une BO (Gaspar Augé / MR OIZO) qui donne envie de ne pas couper le moteur.
Et de faire encore un tour dans cette Golf rouge décapotable.