27 août 2009
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Eviter tout mouvement brusque ou remarque désobligeante qui pourrait perturber
"la conduite sportive et familiale" de l'homme au volant , que dis-je l'as du volant.
Eviter de tenir la poignée de façon crispée, de lancer un regard dans le rétroviseur
pour prendre conscience de l'état d'hystérie générale qui règne hors de l'habitacle.
Raisonner. Vérifier la présence d'airbag à bord.
Ne même pas émettre l'hypothèse que je puisse reprendre la situation en main.
Se focaliser sur le tunnel de publicités qui n'en finit pas sur les ondes et attendre le prochain tube de l'été 1986 (Comme un ouragan pour ceux qui auraient la mémoire courte) pour évacuer le stress emmagasiné depuis déjà deux kilomètres dans cette "5 portes DIESEL". Modérer la clim qui n'arrange rien à l'ambiance glaciale et opter pour une autre station FM.
Anticiper déjà le moment crucial du créneau qu'il faudra recommencer sans fin, bloquant une circulation fiévreuse.
Scruter minutieusement la place qui pourra laisser croire à une parfaite maîtrise du véhicule.
Se promettre de ne plus ouvrir la bouche et dire l'irréparable.
Feindre alors la confiance à toute épreuve...
Jusqu'au deux roues qui déboite sans crier gare.
Petite phrase cinglante qui s'échappe à mon insue, échange de mots doux et rappel du bougre que lui n'a encore jamais défoncé de carosserie en voulant sortir d'un garage.
COUP BAS.
Silence.
Fin des hostilités.
Sortir enfin vivante de cette virée.
Record battu : moins de 20 minutes ensemble dans une voiture et déjà la tension monte.
Pour les love balades, préférer la main dans la main classique mais efficace.